ASSR / ASRASSR / ASR


PuceL'apprentissage anticipé de la conduite

Jeunes nés après le 1er janvier 1988 : pour passer son permis de conduire, il est obligatoire d'avoir obtenu au préalable l'attestation scolaire de sécurité routière (ASSR) 2ème niveau ou l'attestation de sécurité routière (ASR).


L'ASSR 2ème niveau / ASR

PuceL'ASSR 2ème niveau / ASR

Présentes dans les collèges depuis 1993, les Attestations Scolaires de Sécurité Routière (ASSR), passées en 5è et en 3è permettent de valider les connaissances de sécurité routière progressivement acquises tout au long de la scolarité. C’est la première étape vers la conduite.

L'ASSR de 2ème niveau est obtenue en classe de 3ème, directement dans l'établissement scolaire fréquenté et vient en complément à l'ASSR 1er niveau, facultative mais éventuellement obtenue en classe de 5ème. Elle permet de vérifier les connaissances de base des jeunes en matière de sécurité routière avant leurs 16 ans, âge où ils pourront s'inscrire en conduite anticipée.

L'ASSR 2ème niveau se déroule sur ordinateur et se présente sous la forme d’un questionnaire de 20 questions à choix multiples et tirées de manière aléatoire pour chaque candidat. Ces questions traitent de différentes mises en situation à partir d'un deux roues et des réactions à avoir face à celles-ci. L'élève a 20 secondes pour répondre à chaque question, avec la possibilité de passer puis de revenir sur une question.
Pour obtenir son ASSR 2ème niveau, l'élève doit obtenir 10/20. Dans le cas contraire, il devra le repasser l’année suivante.

L'ASR
Elle doit être validée par les personnes nées après le 1er janvier 1988 et n'ayant pas pu passer l'ASSR 2ème niveau durant leur scolarité. L'ASR est gratuite. Ses objectifs sont identiques à ceux de l’ASSR 2ème niveau et l’examen se déroule dans les mêmes conditions.
Pour pouvoir passer l'ASR, il faut se rendre dans un établissement membre du réseau agréé des groupements d'établissements pour la formation des adultes (GRETA), dont la liste est disponible sur le site Internet de l'éducation nationale ou encore, en préfecture.
La conduite accompagnée

PuceLa conduite accompagnée

La conduite accompagnée : une préparation « sur le terrain » pour réussir son permis.

Les conditions de la conduite accompagnée :
L'apprentissage anticipé de la conduite (ACC), plus souvent appelé « conduite accompagnée », est l'une des méthodes existantes pour préparer l’examen du permis de conduire. Elle permet d'acquérir une véritable expérience sur la route avant de passer son permis de conduire.
La conduite accompagnée est accessible dès l'âge de 16 ans, avec l'accord des parents et après avoir obtenu l'ASSR 2ème niveau ou l'ASR. Elle se déroule en deux temps :

- La formation initiale : l'élève doit réussir son épreuve théorique (le « code ») et conduire au minimum 20h avec un moniteur de son auto-école. Si le moniteur juge que ces 20h sont insuffisantes, des heures supplémentaires sont attribuées à l'élève, jusqu'à ce qu'il estime pouvoir délivrer l'attestation de fin de formation initiale. Cette attestation permet à l’élève de rouler avec un accompagnateur. Depuis la réforme d’avril 2010, un rendez-vous pédagogique préalable de 2 heures avec l'élève et son accompagnateur est organisé par le moniteur afin de bien préparer le seconde étape.

- La conduite accompagnée : l'élève doit effectuer au moins 3000 km pendant un an au minimum, sans durée maximale depuis la réforme d'avril 2010. L'élève doit parcourir ces 3000 km avec un accompagnateur et effectuer le suivi des kilomètres parcourus et des progrès réalisés dans son livret d'apprentissage. Depuis la réforme d'avril 2010, pour être accompagnateur, il suffit simplement d'être titulaire du permis depuis au moins 5 ans, avoir l’accord de l’assureur et n'avoir commis aucune infraction grave pour être titulaire. Deux autres rendez-vous pédagogiques ponctuent la phase de conduite accompagnée : le premier après avoir dépassé 1000 km et le second lorsque les 3000 km ont été atteints. Ces rendez-vous pédagogiques se décomposent en 1 heure de conduite et 2 heures d'entretien en salle afin de pouvoir évaluer le niveau de l'élève et corriger les erreurs de conduite qu'il a pu acquérir en conduite accompagnée. Lors du second rendez-vous, le moniteur juge alors si l'élève est apte à passer son permis. Si ce n'est pas le cas, l'élève doit continuer sa conduite accompagnée et revenir lorsqu'il aura corrigé les erreurs de conduite persistantes.
Bon à savoir

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Une fois l'élève en conduite accompagnée, il y a certaines règles à respecter. La conduite accompagnée doit se faire dans le territoire national français. De plus, il faut toujours circuler avec le macaron « Conduite accompagnée » sur le côté arrière gauche de la voiture ainsi que le livret d'apprentissage et l'autorisation de l'assurance, en cas de contrôle des forces de l'ordre. Les limitations de vitesse à respecter sont celles des jeunes conducteurs : 110 km/h sur autoroute, 100 km/h sur les routes limitées à 110 km/h, 80 km/h pour les limitations de vitesse à 90 km/h et 50 km/h en ville. Enfin, en cas d'infraction ou d'accident, c'est le candidat qui est responsable mais l'accompagnateur peut être reconnu comme tel également.
Les avantages de la conduite accompagnée

PuceLes avantages de la conduite accompagnée

L'expérience que permet d'acquérir la conduite accompagnée offre des avantages particulièrement attractifs.

• Une meilleure réussite à l'examen pratique : les candidats au permis de conduire ayant pratiqué la conduite accompagnée ont un taux de réussite de 20 à 30% supérieur à celui des candidats ayant suivi la formation traditionnelle.

• Une baisse des dépenses pour le permis : les élèves en conduite accompagnée requièrent beaucoup moins d'heures de conduite supplémentaires par rapport à ceux suivant la formation traditionnelle, puisqu'il leur est possible de se perfectionner avec leurs parents plutôt qu'avec un moniteur.

• Une baisse de la surprime « jeunes conducteurs » pratiquée par les assureurs automobiles : les jeunes conducteurs assurés ayant suivi la conduite accompagnée ont une surprime sur leur assurance automobile, équivalente à 50 % au maximum du montant de la prime de départ, contre 100% pour les autres jeunes conducteurs et verront leur prime supprimée au bout de 2 ans s'ils n'ont été responsables d'aucun accident, contre 3 ans pour les autres conducteurs.
Les mauvaises habitudes à ne pas adopter

PuceLes mauvaises habitudes à ne pas adopter

Si vous avez déjà opté pour cette méthode de conduite pleine d'avantages, voici quelques indications afin de vous assurer une réussite maximale le jour de l'examen pratique.
• Il est préférable de faire des trajets variés afin de savoir conduire en toutes circonstances. Mieux vaut donc éviter de conduire uniquement sur de petits trajets connus. Il faut conduire sur des petits et des longs trajets, de jour et de nuit, par temps de pluie ou de neige, sur des routes de campagne comme en ville.

• Une fois au volant du véhicule, vous devez agir comme si vous étiez seul dans la voiture. En effet, l'accompagnateur est là pour vous signaler les défauts de votre conduite ou vous faire réagir en cas de danger mais ne doit pas vous assister en permanence dans vos manœuvres et contrôles. Durant ces 3000 km, vous devez apprendre à être le plus autonome possible pour pouvoir faire face à toute situation une fois que vous aurez votre permis.

• Il est très important d'avoir conscience que la conduite de votre accompagnateur ou des usagers sur la route diffère du comportement exigé à l’examen pratique. En effet, l'examen pratique requiert une conduite très prudente et précise, contrairement à la pratique une fois le permis en poche. Vous devez donc faire attention à ne pas prendre de mauvaises habitudes pendant vos 3000 km et ne pas hésiter à rappeler à votre accompagnateur le style de conduite demandé par l’inspecteur de conduite.
La conduite supervisée

PuceLa conduite supervisée

Nouveauté de la réforme de 2010, la conduite supervisée concerne tous les candidats inscrits dans une auto-école souhaitant acquérir plus d’expérience dans la conduite. Il s’agit ainsi d’étendre les principes de la conduite accompagnée (ACC) aux personnes majeures. Il est cependant important de noter que la réforme du permis de conduire n’en est qu’à ses débuts, toutes les auto-écoles ne proposent pas encore ce dispositif.

Concrètement, le candidat âgé de plus de 18 ans peut, après avoir obtenu le code, reçu l'attestation de fin de formation initiale de la part de son formateur/moniteur (soit avoir effectué 20 heures de conduite en auto-école), faire une demande de conduite supervisée. Par conséquent, il faut posséder une certaine maîtrise du véhicule pour ensuite renforcer les connaissances. Cette démarche est gratuite mais soumise à des conditions : le candidat en conduite supervisée doit parcourir au moins 1000 km pendant au moins 3 mois avec un accompagnateur. Lors du rendez-vous pédagogique, cet accompagnateur sera également convoqué. Un second rendez-vous a lieu à mi-parcours, soit après 500 km. Cette option semble très avantageuse puisqu’elle permet de progresser avec un accompagnateur de son choix et de réduire le nombre d’heures supplémentaires et payantes, en particulier en cas d’échec à l’épreuve pratique. Comme pour l’ACC, il est nécessaire d’étendre la garantie de l’assurance automobile et d’obtenir l’aval de l’assureur et un second accord écrit s’il s’agit de conduite supervisée après un premier échec à l’examen. De plus, il faut obtenir une attestation de fin de formation initiale (AFFI) délivrée par l’auto-école.

Bien que conditionnée par les accords de la compagnie d’assurance et de l’auto-école, cette formule n’en reste pas moins intéressante, nous vous recommandons de vous renseigner auprès de votre école ou de la préfecture de votre département.
La conduite encadrée

PuceLa conduite encadrée

Mesure plus spécifique, la conduite encadrée prépare les jeunes des filières professionnelles qui se destinent aux « métiers de la route » (conducteur routier, BEP, chauffeur de taxi, etc.) (Guide des métiers de la route sur le site de l’ONISEP : http://tinyurl.com/8wywasq. Les candidats peuvent ainsi passer l’épreuve théorique et l’épreuve pratique dès 16 ans dans le cadre de leur formation professionnelle. Après acquisition du permis, cette compétence est inscrite sur le diplôme et le jeune est en conduite accompagnée jusqu’à sa majorité.

La conduite encadrée semble pour le moment peu différente de l’ACC, si ce n’est qu’elle s’inscrit dans un cadre scolaire et fait intervenir les chefs d’établissement. Il faudra donc patienter, le temps que se mettent en place des partenariats et des conventions pour que cette formation soit attrayante.