Le nouveau permisLe nouveau permis


PuceLe nouveau permis - réforme 2010

« Un permis moins long, moins cher et plus sûr »

« Un permis moins long, moins cher et plus sûr » : tels sont les enjeux majeurs de la réforme du permis de conduire conduite par le Comité Interministériel de la Sécurité Routière (CISR) et le premier ministre, M. Fillon, en janvier 2009.
Cela doit se traduire par une réduction du délai d’attente pour l’examen, des aides financières supplémentaires, une réactualisation des questions à l’examen théorique et de la grille d’évaluation de l’examen pratique. Mais qu’en est-il concrètement ?


Statistiques

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• Épreuve théorique

- 1 551 854 candidats examinés par an
- 905 493 candidats reçus

Taux de réussite :
- 58.35 % de reçus toutes présentations confondues
- 63.11 % de reçus en 1ère présentation

• Épreuve pratique

Catégorie B
- 1 326 575 examinés
- 68 4 155 reçus

Taux de réussite :
- 51.57 % de reçus toutes présentations confondues
- 53.29 % de reçus en 1ère présentation

(source : Ministère de l’Ecologie, Énergie, Développement Durable et Mer)
Un permis moins long

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Un des buts de la réforme est de porter, en cas d'échec, le délai d'attente pour repasser l'épreuve pratique de neuf mois à deux mois dans 80 % des départements français.

Incontournable pour l’accès à certains emplois, indispensable pour circuler en toute liberté, le permis de conduire doit pouvoir être obtenu rapidement. Une meilleure gestion des examens, qui s’étendent désormais du lundi au samedi, a ajouté plus de 60 000 places en 2009 pour plus d’un million de candidats. De plus, le gouvernement a recruté 35 inspecteurs en 2009 et 20 en 2010, qui s'ajoutent ainsi au millier déjà en activité. Sur 3 ans, ce sont théoriquement 370 000 places supplémentaires qui pourront être créées pour répondre à la demande.

D’un point de vue administratif, les candidats à l’examen théorique ne sont plus soumis au délai d’un mois après l’enregistrement de leur dossier auprès de la préfecture. En cas d’attente trop longue, il est également possible de s’inscrire dans un département limitrophe. La flexibilité est le maître mot du premier volet de cette réforme. ( http://www.codefast.fr/culture-code-candidat-libre.html )
Un permis moins cher

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De 1200 € en théorie, il peut passer rapidement à plus de 2000 €…
En plus des modifications destinées à raccourcir les délais d’attente et à assouplir les modalités de l’examen de conduite, des dispositifs financiers viennent en aide aux candidats, notamment les plus jeunes.

Le « permis à 1 euro par jour», à l’origine créé pour les personnes âgées de 16 à 25 ans qui passent leur permis pour la première fois, est étendu aux jeunes ne pouvant présenter de caution mais suivant une démarche de formation ou d’accès à l’emploi (CDD, CDI, alternance, intérim, formation professionnelle).

La « bourse au permis de conduire », basée sur un partenariat entre la collectivité, le candidat et l’auto-école, permet à une personne effectuant un travail d’intérêt général d’être soulagé du coût de sa formation à la conduite.
Pour les bénéficiaires du RSA, une aide financière est également mise à leur disposition si le permis de conduire est indispensable dans leur recherche d’emploi.
Ces dispositifs ont pour objectif d’aider 20 000 jeunes chaque année ; une portion plutôt marginale de la population et des aides trop peu connues, mais des initiatives à saluer tout de même.

Retrouvez plus d’informations dans la section « Conduite accompagnée » ( http://www.codefast.fr/culture-code-conduite-accompagnee.html ) et « Passer le permis en candidat libre » ( http://www.codefast.fr/culture-code-candidat-libre.html ) .
Un permis plus sûr

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Nouvelles questions et nouvelle grille d’évaluation
Charnière de cette réforme du 13 janvier 2009, le volet « sécurité » se traduit par :
- la modification de 99 questions
- la suppression de 57 questions pouvant prêter à confusion, obsolètes et/ou ambiguës
- l’ajout de 150 questions portant sur l’éco-conduite, l’éco-mobilité, le comportement routier, les nouveaux panneaux, les voies réservées aux tramways…
pour un total de 638 questions.

Exemple de nouvelle question portant sur la détection des zones à risques :


le nouveau permis


Réponse correcte : A
En effet, dans la zone 2, le conducteur de la camionnette a mis son clignotant, signalant qu’il tournera à sa gauche, la zone 3 est dégagée, la zone 4 montre que j’ai signalé au conducteur qui me suit et que je vois dans le rétroviseur que je tournerai à gauche puisque je me trouve actuellement dans la zone de stockage réservée à cet effet.
En revanche, dans la zone 1, je n’ai aucune visibilité sur la voiture rouge.

Les procédures administratives ont été allégées et facilitées. En revanche, les premiers candidats au nouveau permis ont fait part de leur déception. En effet, le permis n’est pas pour autant plus « facile » à obtenir puisque de nombreux nouveaux critères sont désormais à prendre en compte. Le premier bilan est plutôt mitigé : certaines auto-écoles affirment n’avoir constaté aucun changement, des syndicats insistent sur le stress subi par les candidats pendant la conduite autonome. Mais force est de reconnaître que la réforme a été profonde et qu'elle prend davantage en compte les enjeux actuels : pollution, conduite agressive, véhicules électriques, nouveaux équipements, législation européenne… Les premiers pas sont hésitants, certains points sont contestables, d’autres ouvrent réellement la voie à des démarches simplifiées.

Nouvelles questions et nouvelle grille d’évaluation :
Charnière de cette réforme du 13 janvier 2009, le volet « sécurité » se traduit par :
- la modification de 99 questions
- la suppression de 57 questions pouvant prêter à confusion, obsolètes et/ou ambiguës
- l’ajout de 150 questions portant sur l’éco-conduite, l’éco-mobilité, le comportement routier, les nouveaux panneaux, les voies réservées aux tramways, le tout pour un total de 638 questions.

Côté conduite, il s’agit moins de pénaliser les erreurs que de bonifier les compétences. L’autonomie, la prise en compte des risques et dangers ou encore, le respect des autres usagers seront désormais évalués. Toujours d’une durée de 35 minutes, l’épreuve pratique comporte une phase de 5 minutes où le candidat est autonome et doit détecter de lui-même les changements du contexte de circulation. Deux manœuvres (telle que la marche arrière) sont toujours demandées mais libre au candidat de trouver l’emplacement qui lui convient le mieux. Enfin, cet examen nécessite toujours de montrer un élément intérieur, un élément extérieur et une question sur la sécurité routière.

Le Ministère des Transports table sur un taux de réussite passant de 52 % à 65 %. Certains syndicats ou auto-écoles émettent des doutes, dénonçant la grande part de subjectivité laissée aux inspecteurs. En effet, si le décompte d’erreurs semble plus strict, l’évaluation du « comportement global du comportement du candidat au volant » est plus sujette à interprétation et jugement personnel. Cette réforme, qui comporte son lot de surprises et de polémiques, peut de ce fait être bénéfique pour certains candidats et stressant pour d’autres. La « conduite libre » peut se révéler être une source de fautes éliminatoires tout comme elle peut simplifier considérablement les manœuvres. Tout dépend donc de l’approche du candidat, de ses préférences, de son état d’esprit : souhaite t-il être guidé ? Ou préfère t-il l’autonomie ? Risque t-il de commettre des erreurs en choisissant lui-même les directions ? Fait-il preuve d’une bonne capacité d’analyse ? Est-il en mesure d’expliquer ses propres erreurs de conduite ? Autant de réponses à déterminer avant de passer l’épreuve de conduite. Le candidat ne doit pas hésiter à aborder ces questions avec ses moniteurs ou son auto-école pour obtenir quelques conseils supplémentaires et personnalisés.

Par ailleurs, la « conduite courtoise » donne lieu à un point pour la quasi-totalité des candidats, d’après les auto-écoles. Dernier point non négligeable : l’éco-conduite tant médiatisée est en bonus. En modérant la vitesse de circulation ou en changeant de vitesse de manière à consommer moins de carburant – par exemple en passant à la 4ème vitesse à 1500 tours/minute – le candidat peut obtenir 1 point supplémentaire sur 30. Encore faut-il que ces pratiques aient été intégrées au cours de son apprentissage.

En conclusion, il est recommandé de se préparer à cette réforme, le candidat est invité à être moins dépendant de ses moniteurs et à se montrer plus critique. En gardant en tête les erreurs éliminatoires, il n’y a aucune raison qu’il soit pénalisé par cette réforme.


Certificat d'examen du permis de conduire :

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Guide officiel destiné aux inspecteurs d’évaluation

PuceGuide officiel destiné aux inspecteurs d’évaluation

Le schéma de notation est le suivant :
Un minimum de 20 points sur 30 est nécessaire pour l’obtention du permis.
Les savoir-faire traditionnels en circulation sont notés de 0 à 3 points.
Les compétences en matière d’autonomie et de prise de conscience du risque sont notées sur 3 points maximum, chaque compétence sur 1 point au maximum.

L’attitude du candidat vis-à-vis des usagers – en particulier les plus vulnérables – est notée sur 1 point, de même que la limitation de la consommation de carburant.

Attention : certaines erreurs restent éliminatoires, le non-respect de l’arrêt à un panneau STOP, le non-respect de l’arrêt à un feu rouge ou encore la circulation sur une bande d’arrêt d’urgence ( http://www.codefast.fr/culture-code-nos-conseils.html ).

La grille d’évaluation comporte 3 parties, appelées « domaines de compétences ».

1) La maîtrise de son véhicule
• Savoir utiliser les commandes
- Bonne maîtrise du volant et bonne direction du véhicule
- Utilisation de la boîte de vitesses sans regarder le levier. Choix correct du rapport de démultiplication
- Synchronisation de l’accélération et de l’embrayage pour démarrer, débrayage correct et en douceur
- Bon usage des freins pour ralentir sans gêner les autres usagers
- Connaissance du tableau de bord et des signaux indiqués
- Mise en service des équipements améliorant la visibilité (essuie-glace, feux)

2) L’analyse de l’environnement et l’anticipation de son évolution
• Savoir se servir des informations données par la signalisation routière, le comportement des autres usagers, le rétroviseur, le tableau de bord…
- Prise en compte des obstacles
- Prise en compte des éléments fixes et mobiles
- Prise en compte des autres usagers
- Contrôle en vision directe
• Savoir analyser ces informations et prendre les décisions adéquates par la suite
- Appréciation de la vitesse et des distances pour conduire en sécurité
- Respect des autres usagers et courtoisie au volant
- Respect de la signalisation des règles de circulation

3) L’adaptation de la conduite à l’environnement
• Savoir communiquer
- Usage approprié et opportun des clignotants
- Usage approprié des feux (feux de détresse, feux Stop) et de l’avertisseur sonore
• Savoir adapter son allure
- Adaptation de l’allure en fonction de l’environnement, des conditions, de la visibilité, des obstacles, du temps
- Ralentissement et arrêt non gênants, non dangereux et appropriés
• Savoir diriger son véhicule
- Absence d’écart brusque injustifié
- Trajectoire adaptée à la courbe de la chaussée
• Savoir bien utiliser la chaussée
- Choix approprié de la voie de circulation
• Maintenir les espaces de sécurité
- Application de la règle des « 2 secondes » entre le véhicule précédant et le candidat
- Augmentation de cette distance de sécurité en cas de mauvais temps ou de visibilité réduite
- Prise en compte du gabarit du véhicule

Les erreurs
Le classement des erreurs commises selon leur degré de gravité est laissé à l’appréciation de l’inspecteur mais repose sur des critères objectifs. L’erreur grave est éliminatoire.

• Erreur grave
Erreur due à l’action ou à l’inaction du candidat et mettant les autres usagers et/ou le véhicule dans une situation où la sécurité repose essentiellement sur la réaction des autres usagers. Elle est systématiquement signalée au candidat, qui est ajourné.
Exemples :
- Tenue du volant incorrecte rendant la trajectoire dangereuse ou provoquant une perte du contrôle du véhicule
- Calages importants révélant une insuffisance de formation
- Mauvaise ou absence d’utilisation d’un accessoire provoquant une situation dangereuse
- Refus ou abus de priorité

• Erreur sérieuse
Erreur, éventuellement grave, mais sans incidence directe sur la sécurité du candidat et/ou des autres usagers. Elle est signalée au candidat et détermine une lacune sérieuse ou ponctuelle.
Exemples :
- Tenue du volant incorrecte rendant la trajectoire imprécise ou inadaptée
- Calages répétés dus au stress
- Mauvaise utilisation de l’avertisseur sonore
- Hésitation injustifiée

• Erreur mineure
Action ou comportement différent des savoir-faire définis mais sans incidence sur la sécurité du candidat et/ou des autres usagers. Elle n’est pas signalée au candidat mais sert d’indices à l’évaluation.
Exemples :
- Façon de tenir le volant incorrecte mais sans incidence sur la trajectoire
- Calage ou patinage ponctuel dû au stress mais sans incidence sur la sécurité
- Erreur de mise en œuvre d’un accessoire sans incidence sur la sécurité

Pour déterminer le type d’erreur, l’inspecteur se base sur l’écart entre la norme et l’attitude du candidat, les conséquences sur la sécurité, l’émotivité du candidat et les conditions de circulation du jour (embouteillages, pluie, travaux).