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PucePasser son permis en candidat libre, c’est possible


Une alternative à l'auto-école

PuceUne alternative à l'auto-école

Accès à l’emploi, émancipation, consécration sociale… nombreuses sont les raisons de vouloir passer son permis de conduire. Mais avant tout, il s’agit d’acquérir les règles de circulation, d’apprendre à manier le volant et diriger le véhicule ou de se positionner par rapport aux autres usagers de la route. Le passage par l’auto-école semble alors être une fatalité. Dans le monde actuel, c’est un privilège que de pouvoir trouver du temps libre pour s’y rendre quotidiennement, batailler pour trouver un siège et lutter contre la fatigue ! L’épreuve du code derrière lui, le candidat peut encore se heurter à des moniteurs impatients et colériques. Au final, l’addition est salée : le forfait code+20h de conduite tourne autour de 1500€ mais les élèves qui ne nécessitent pas d’heures supplémentaires d’apprentissage après les 20h sont des perles rares. A plus de 40€ l’heure supplémentaire, le permis de conduire, « diplôme le plus délivré de France », peut devenir un luxe.
Pourtant, la législation ne prévoit en aucun cas l’obligation d’être inscrit dans une auto-école et de payer pour obtenir son papier rose ! Il est en effet possible de passer son permis de conduire en « candidat libre ». Un flou juridique entoure tout de même les conditions de passage des examens. Pour être apte à passer l’examen pratique, le candidat doit pouvoir justifier d’un minimum de 20h de conduite… Mais comment ? Après des appels à des préfectures, sous-préfectures, centres de répartition des places du permis de conduire ou encore à des auto-écoles, il en ressort des réponses au mieux vagues, au pire rhétoriques. Peut-on justifier des 20h de conduite grâce au kilométrage de son véhicule à double-commande ? La réponse la plus fréquente que nous avons obtenue est « il faut passer par l’auto-école pour les 20 premières heures de conduite ! ». Certes, mais encore une fois, rien ne le prescrit dans la législation. L’emprise des auto-écoles est donc réelle : l’idée qu’un permis doit s’obtenir dans une école est si bien ancrée dans les esprits que les départements officiels eux-mêmes conçoivent très difficilement un apprentissage totalement libre. Les enjeux sociaux et économiques sont indénombrables : la France compte plus de 16 000 auto-écoles, qui pourvoient des milliers et des milliers d’emplois et contribuent indéniablement au dynamisme économique. Atouts qui leur confèrent une véritable force de frappe à travers des tarifs rébarbatifs, des pratiques abusives et une désinformation à peine voilée. Rares sont les auto-écoles assez honnêtes pour vous rediriger vers une solution moins coûteuse ! Des solutions existent pourtant.
Si vous pensez que la méthode en auto-école n'est pas efficace et trop chère, si vous vous inquiétez de devoir payer des heures supplémentaires sans en voir la fin, alors le permis en candidat libre pourrait être fait pour vous !
Cette section délivre toutes les informations à connaître concernant cette méthode originale afin de vous aider dans votre choix entre méthode traditionnelle, méthode libre ou méthode mixte.
Le permis en auto-école

PuceLe permis en auto-école

Il faut reconnaître aux auto-écoles le mérite de proposer des moniteurs compétents. S’ils ne sont pas toujours pédagogiques, ils sont tout de même en mesure d’offrir des conseils pertinents pour le jour de l’examen. Rompus aux erreurs de débutant et experts dans les habitudes à adopter, ils savent mettre à profit leur savoir-faire et leurs connaissances, tandis que des « accompagnateurs » peuvent, de par leur lien affectif avec l’élève, laisser passer les mauvais comportements éliminatoires à l’examen. Puis, certains accompagnateurs ont passé leur permis depuis tant d’années qu’ils ne satisfont plus aux critères et exigences actuels. Les moniteurs sont également familiers avec tous les centres d’examen de leur région, un point non négligeable, puisqu’ils peuvent prodiguer des conseils adaptés et renseigner leurs élèves sur les pièges à éviter. Enfin, un moniteur d’auto-école peut constituer une présence rassurante pour le candidat et surtout, pour l’inspecteur le jour de l’examen pratique. Il n’en est pas toujours de même si le candidat se présente avec son accompagnateur, qui n’est pas un professionnel de la route et ne bénéficie pas d’un bon relationnel avec l’inspecteur.
Toute médaille a son revers et les inconvénients sont nombreux, en auto-école. Outre les tarifs outrageusement élevés qui ont déjà été évoqués, le poids des auto-écoles est tel qu’elles peuvent être tentées de favoriser ou de défavoriser certains candidats. Elles sont prioritaires dans le processus d’attribution des places aux examens et décident donc de l’ordre de passage des candidats. Il faut cependant souligner que les délais d’attente restent raisonnables, si le candidat insiste suffisamment pour obtenir une place. Enfin, un aspect à prendre en compte avant d’opter pour la solution de l’auto-école : les contraintes horaires. Difficile de nier les efforts faits pour proposer des formules flexibles, des cours de code très tôt le matin et très tard le soir, de faciliter l’annulation des RDV avec le moniteur mais quelques cas restent problématiques : les personnes travaillant de nuit ou ayant des horaires de travail décalés sont fortement pénalisées. En cas de déménagement, il devient beaucoup moins évident de se déplacer fréquemment, que ce soit pour suivre des leçons de code ou pour rejoindre le moniteur de conduite. Un emploi exigeant de grandes responsabilités consomme plus de temps et d’énergie : est-il possible ensuite d’aller à l’auto-école à minuit ou de conduire 2h le samedi matin après une lourde semaine ? Les candidats se trouvent dans l’obligation de moduler leur emploi du temps en fonction des horaires d’ouverture des auto-écoles. Au contraire, le permis en candidat libre leur permettrait de réviser à leur rythme, sans pression et d’avoir une bonne visibilité sur leur agenda.
Le permis en candidat libre

PuceLe permis en candidat libre

Les avantages de ce type d’apprentissage sont multiples et peuvent être primordiaux selon votre profil et vos attentes.
Le permis en candidat libre est très attractif car il permet une forte économie d'argent par rapport à une inscription en auto-école.
En effet, en auto-école, l'inscription à l'examen théorique et celle à l'examen pratique du permis coûtent entre 80 et 150 € chacun tandis que l'inscription en candidat libre pour ces deux épreuves est totalement gratuite, en plus d’être illimitée en nombre dans une période de 5 ans. Pour passer le permis en candidat libre, il faut louer une voiture à double commande auprès d’une société spécialisée, cela coûte une vingtaine d'euros de l'heure. En partant sur la base de 20h de conduite, ces heures coûteront environ 400 € en candidat libre, contre environ 900 €, prix d'un forfait permis B, sans compter les heures supplémentaires facturées une quarantaine d'euros en auto-école.
Financièrement, le permis en candidat libre est donc extrêmement avantageux, surtout pour les familles nombreuses.
Grâce à cette économie, le permis en candidat libre offre aussi la possibilité de faire davantage d'heures de conduite afin d'avoir une expérience optimale et une maîtrise du véhicule plus solide avant de passer son permis.
De plus, la gratuité de la présentation au code et au permis permet au candidat d'être moins stressé à l'idée d’échouer son épreuve puisque le repasser sera, à nouveau, gratuit. Enfin, le permis en candidat libre supprime toutes les contraintes de l'auto-école : obligation de rester au moins 30 minutes pour faire une série de code, difficultés pour placer ses heures de conduite, moniteur antipathique et terrifiant...
Ne fermons cependant pas les yeux sur les inconvénients. Tout d'abord, les délais d'attente pour obtenir une date pour l'examen théorique puis pratique sont plus longs qu'en auto-école. En effet, les inscrits en auto-école et les conducteurs dont le permis a été annulé sont prioritaires. La préfecture ne peut proposer une date que lorsqu'il reste des places lors des sessions d'examen théorique et pratique. C'est pourquoi le délai d'attente peut varier de trois mois à plus d'un an. A titre d’exemple, le délai est de 3 mois dans la région du Nord et de plus de 1 an en région parisienne. Si vous devez acquérir le permis à une échéance précise, ce n'est donc pas la meilleure solution.
En outre, vous ne bénéficiez pas des conseils d’un professionnel. Vous êtes guidé par un conducteur expérimenté mais qui peut avoir passé son permis il y a plusieurs années et ne se rappelle plus des critères requis à l’examen pratique ou des exigences de base demandées lors d’une séance de conduite traditionnelle. Vous pouvez alors développer quelques pratiques qui s’écartent des normes. Il vous faut ensuite apprendre à les connaître et à les corriger. A noter, toutefois, un embryon de partenariat entre sociétés locatrices de véhicules à double-commande et moniteurs professionnels. Pour cela, il vous faudra vous tourner vers celles-ci et vous renseigner.
Enfin, les inspecteurs font preuve de davantage de sévérité envers les candidats libres, qui ne sont pas issus d’une auto-école. En effet, l’inspecteur peut émettre des réserves quand à vos compétences acquises auprès d’un proche.
Ces quelques facteurs peuvent donc rendre l’obtention du permis en qualité de candidat libre moins aisée mais il convient de mettre en confiance et de convaincre l’inspecteur le jour de l’examen.

Le permis en candidat libre possède donc quelques inconvénients, surtout celui du délai d'attente. Néanmoins, pour qui préfère apprendre en autonome et qui a dans son entourage un conducteur ayant une conduite adaptée aux exigences de l'examen (sécurité, contrôles, vitesse modérée...), le permis en candidat libre est la solution pour réaliser une grosse économie d'argent et pour parvenir à ses objectifs plus sereinement.
L'inscription au permis : comparatif des démarches

PuceL'inscription au permis : comparatif des démarches

Pour s'inscrire en candidat libre au permis de conduire, il faut s'adresser directement à la préfecture du département dans lequel vous souhaitez passer vos examens théorique et pratique ou à la préfecture de police pour les Parisiens. Cette démarche peut être faite par vous, en vous rendant directement à la préfecture, par courrier, ou par un tiers.
Vous devrez alors fournir les pièces suivantes :
• le formulaire d'inscription Cerfa n°11246*02 rempli (fourni par la préfecture)
• la photocopie de votre pièce d'identité
• 2 photos d'identité récentes
• 2 enveloppes timbrées libellées à votre nom et adresse
• la photocopie de l'attestation de recensement et du certificat de participation à la journée d'appel de préparation à la défense (si vous êtes de nationalité française)
• la photocopie de l'attestation scolaire de sécurité routière (ASSR 2ème niveau ou ASR), si vous avez eu 16 ans après le 1er janvier 2004 / vous êtes nés après le 1er janvier 1988.
Ces pièces vont donc constituer votre dossier de candidat au permis de conduire. Une fois que vous l'aurez déposé à la préfecture, celle-ci enregistrera votre demande et vous recontactera pour vous donner les dates auxquelles vous pourrez passer votre examen théorique et votre examen pratique. Ne vous impatientez pas : l’attente se compte en mois.
La présentation aux deux épreuves est totalement gratuite et illimitée en nombre pendant 5 ans.

L’inscription en auto-école nécessite évidemment moins de « paperasse administrative ». Le dossier se constitue facilement et sur place : il s’agit d’apporter les documents cités ci-dessus, le formulaire Cerfa n°11246*02 en moins, les chèques de paiement en plus. Des frais de dossier et d’inscription sont à prévoir, ils coûtent aux alentours de 100 €. Cependant, l’auto-école se charge de transmettre votre dossier à la préfecture, vous rappelle si des pièces manquent et effectue les photocopies nécessaires. Pour ce qui est des examens, vous demandez une date et l’auto-école vous en propose une selon ses disponibilités. Il ne faut pas oublier qu’il est très souvent nécessaire d’insister et de la « relancer » pour ne pas être oublié.

Les démarches administratives sont plus lourdes en candidat libre mais si vous êtes déjà motivé, elles ne vous arrêteront pas. Il suffit de constituer soigneusement son dossier et d’être dirigé au bon service dans la préfecture. Bref, rien d’insurmontable une fois le dossier transmis. Si vous souhaitez optimiser les délais d’attente et que vous pouvez vous déplacer, renseignez-vous auprès des sous-préfectures ( http://www.carte-grise.org/liste_prefectures_france.htm ) pour connaître les régions les plus à mêmes de vous donner une date d’examen rapidement.
Des chiffres

PuceDes chiffres

Il est tout à fait possible de demander auprès d’une auto-école son taux de réussite mais il faut également garder à l’esprit qu’il n’est parfois pas très éloquent. Les petites auto-écoles ont peu d’élèves et forcément, un taux de réussite plus bas. Les candidats ayant échoué leur examen se trouvent en bas de la liste d’attente, on entre dans un cercle vicieux. Les auto-écoles connues et bien implantées en France disposent de plus de marge et sont privilégiées. Certaines auto-écoles n’acceptent de présenter leurs élèves à l’épreuve pratique qu’après un nombre incalculable d’heures supplémentaires : les résultats sont donc faussés. Le taux de réussite dépend également de la proportion d’élèves ayant effectué la conduite accompagnée : 70 % en moyenne, contre 49 % pour les candidats qui se sont inscrits directement en auto-école. Le facteur géographique et démographique est à prendre en compte : conduire dans une ville surpeuplée ou aux routes sinueuses rend l’exercice plus périlleux… Enfin, certaines auto-écoles n’hésitent pas à faire la moyenne des taux de réussite au code et à la conduite. De quoi gonfler les chiffres.
Pour les candidats libres, il n’existe à notre connaissance pas de statistiques officielles. Les raisons sont nombreuses : dans certaines régions, il n’existe aucune société locatrice de voitures à double-commande, donc peu de personnes s’inscrivent en candidat libre. Il faut également différencier les conducteurs novices de ceux qui ont vu leur permis annulé. Enfin, la solution du permis en candidat libre reste encore méconnue du grand public, il paraît alors peu pertinent d’établir des statistiques sur des durées courtes. Cependant, sur Internet, il est possible de trouver des témoignages de candidats satisfaits, qui ont trouvé dans cette solution une porte de sortie économique.
Candidat libre : des contraintes à connaître

PuceCandidat libre : des contraintes à connaître

Une fois votre inscription faite, vous pourrez commencer votre « apprentissage libre » à condition de respecter ces quelques points :
• être toujours accompagné d'un accompagnateur, titulaire du permis B depuis au moins 5 ans et n'ayant commis aucun délit
• à partir d’octobre 2010, l’accompagnateur devra suivre une formation de 7h dont 4 pratiques, dans un centre agréé de formation au brevet pour l'exercice de la profession d'enseignant de la conduite automobile. L’attestation délivrée est valable 1 an
• conduire à bord d'un véhicule spécialisé comportant une double commande de frein et d'embrayage ainsi que deux rétroviseurs intérieurs et latéraux
• souscrire une assurance « conducteur sans permis »
• demander à sa mairie l’emplacement des zones interdites à l'apprentissage de la conduite dans sa commune.
• avoir à tout instant son livret d'apprentissage dans le véhicule utilisé

Le jour de l'examen pratique, vous devrez venir avec une personne titulaire du permis B, dans un véhicule à double commande loué pour la journée et souscrire une assurance spéciale pour cette journée.


Ces différents éléments peuvent être résolus : les véhicules à double commande doivent être loués auprès d'entreprises de location spécialisées dans ce type de véhicules, les démarches auprès de la compagnie d’assurance sont simples et rapides – exposez clairement votre situation. Enfin, le livret d'apprentissage est en vente libre, au prix indicatif de 7 €.
Cependant, l’arrêté du 18 juin 2010 semble aller dans le sens des auto-écoles et confirment leur toute-puissance. Aucun prix n’est pour l’instant communiqué pour la formation mais elle serait « très chère », selon certaines sources, il s’agirait d’un investissement de 300 à 400 €. Le fait que l’attestation délivrée n’est valable qu’un an est un frein supplémentaire lorsque les délais d’attente pour l’examen pratique peuvent atteindre 8 mois. Cet arrêté ne sonne pas le glas du permis en candidat libre mais s’oppose clairement à cette solution. Il reste, heureusement, des sociétés sérieuses capables de prendre en main votre formation et désireuses de briser le monopole de l’auto-école.

http://www.321permis.com/liste-societe-location-voiture-double-commande.php
Conclusion

PuceConclusion

Le permis en candidat libre n’est pas une solution miracle mais elle est recommandée dans certains cas, ne serait-ce que pour gagner du temps en acquérant dans un 1er temps le code. Vous vous débarrassez des frais de présentation à l’examen théorique en cas d’échec et vous inscrivez en auto-école une fois le code en poche pour ne pas perdre de temps.
Par ailleurs, si vous avez échoué l’examen pratique et redoutez les heures supplémentaires et encore une fois, les frais de présentation, le permis en candidat libre reste encore une solution. Enfin, en cas d’annulation de votre permis, vous pourrez vite retrouver les bases au volant d’une voiture à double-commande.
Pour les plus jeunes d’entre vous, il est conseillé de s’orienter vers la conduite accompagnée, méthode économique et rassurante pour débuter si vous évitez d’adopter de mauvais réflexes.
Comme pour les auto-écoles, il est primordial de se renseigner sur la réputation de la société locatrice de ces véhicules. Soyez attentifs à l’état des voitures, aux clauses du contrat et à l’éthique de la société.
La méfiance s’impose si la société médit exagérément des moniteurs pour vendre ses formules ou encore si elle mentionne la présence obligatoire d’un de ses gérants lorsque vous conduisez. Ne signez pas d’accord si elle vous paraît exploiter les candidats qui ont échoué leur examen. Sachez également que les sociétés sérieuses n’acceptent pas les débutants complets ou seulement sous des conditions très strictes.
Le permis en candidat libre est, pour l’heure, un complément et non un substitut. Le récent arrêté peut remettre en cause sa viabilité mais surveillez l’actualité et n’hésitez pas à récolter les avis de différentes sociétés. L’économie d’argent est réelle et sérieuse mais ne faites pas de choix irréfléchis !